Daniel Collignon, directeur général de Spirica, a livré à BFM Business son point de vue sur le marché de l'assurance-vie. Entre adaptation de l'offre aux nouveaux enjeux, fiscalité et concurrence d'autres supports, l'assureur fait un tour d'horizon complet du marché.
« L'assurance-vie traverse une période difficile » : interrogé par BFM Business Daniel Collignon s'est montré pragmatique face à la situation de l'assurance-vie. En revanche, il minimise l'importance de la décollecte de 5 Mds d'euros depuis le début de l'année, dont 800 millions pour le seul mois d'août (chiffres BFM Business) : « il faut la rapporter au stock géré en matière d'assurance-vie qui est de 1 300 Mds d'euros, c'est donc quelque-chose d'assez relatif. »
Une telle situation ne peut toutefois pas persister, et pour en sortir le directeur général de Spirica préconise de « réinventer l'offre d'assurance-vie pour re-susciter l'envie des épargnants. »
« L'assurance-vie donnait le beurre et l'argent du beurre. On pouvait, à travers un contrat Euros, à la fois avoir une très forte rentabilité, avoir une disponibilité à tout moment et une garantie du capital : c'est fini » résume Daniel Collignon.
Les supports d'assurance-vie doivent donc se diversifier pour répondre aux besoins des épargnants, entre des contrats dont les fonds seront disponibles mais dont la rentabilité « tournera autour de 3% », et des contrats pour lesquels il faudra « renoncer partiellement à la disponibilité pour avoir une meilleure rentabilité. »
Sur le même sujet, visionnez l'interview de Daniel Collignon, interrogé par l'Argus de l'assurance.com :
Par ailleurs, l'assureur s'est montré assez confiant quant à la concurrence que peuvent apporter certains livrets d'épargne à l'assurance-vie : « la concurrence n'est pas si terrible que ça, puisque clairement dans le livret A on a en face de nous des clients qui n'ont pas les moyens d'épargner. Les livrets A qui sont au plafond sont un très petit nombre et beaucoup d'entre eux ont dépassé le plafond du fait des intérêts. » Ce ne sont donc pas les mêmes épargnants qui sont amenés à s'intéresser à ces deux produits.
Pour le directeur général de Spirica, il n'y aura pas d'importante réforme de la fiscalité de l'assurance-vie dans l'immédiat. En effet, « lorsqu'un gouvernement touche à la fiscalité de l'assurance-vie, soit il touche au stock, ça lui rapporte beaucoup mais les épargnants ont l'impression qu'on les a spoliés et qu'on ne respecte pas un engagement qui a été donné sur le long terme, soit on touche uniquement aux flux nouveaux, ça ne rapporte rien et ça mécontente tout le monde. » C'est pourquoi un alourdissement de la fiscalité ne sera envisagé qu'avec une extrême prudence.
Daniel Collignon n'est pas alarmiste quant à l'avenir du marché de l'assurance-vie, Spirica en tête : « les retraits ne s'accélèrent plus. Même le mois d'août a vu une baisse des retraits par rapport au mois d'août de l'année dernière. » Quoi qu'il en soit, le mois de septembre étant « traditionnellement très calme », il faudra attendre la mi-octobre pour connaître la tendance de la fin de l'année.
Jeudi 11 octobre 2012
© Source Assurvie.com
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